Le préservatif est un moyen de protéger sa santé par rapport aux HIV lors des rapports sexuels. Pourtant, les pénétration des scènes pornographiques les plus populaires sur les sites de streaming sont tournées sans capote. Pourquoi le condom est-il aussi impopulaire sur les tournages porno ? Comment les acteurs porno se protègent-ils du sida ? Nous allons vous expliquer les coulisses secrètes de l’industrie du X, en particulier pour les acteurs porno américains.
Un film porno reste une fiction destinée au divertissement des spectateurs. La pornographie avec des préservatifs ne se vend pas ou se vend moins bien car simplement, cela gâche le fantasme du public. On peut comparer cela à un film d’action avec des armes. Ils ne vont pas utiliser de vraies armes à feu mais des armes à blanc de faible puissance qui font très peu de bruit. De façon similaire, les acteurs pornographiques sont soumis à un dépistage rigoureux des IST et les actrices porno utilisent d'autres méthodes de contraception que le préservatif comme la pilule contraceptive. En cas de test positif au VIH, l’acteur ou l’actrice doit mettre un terme à sa carrière. Le cinéma X est un travail comme un autre.
N'oubliez pas que le porno n'est pas de l'éducation, c'est du divertissement pour adultes ! En tant que public, nous préférons voir les acteurs faire l'amour sans préservatif (frein au plaisir) et se défouler sur les seins des femmes, ou leur donner un creampie, plutôt que d'éjaculer dans une capote anglaise et de la jeter comme on le fait avec une femme inconnue rencontrée sur Tinder ou en boîte de nuit. Il faut savoir différencier le porno et la vie réelle. En vidéo, les gens veulent du sexe bareback. Dans leur vie privée et leur sexualité, c'est aux gens de définir leurs pratiques et le risque qu'ils veulent assumer avec les mst.
Sur un tournage porno qui peut durer de longues heures, le port du préservatif est aussi une gêne pour l’acteur car la scène peut être arrêtée et reprise à de nombreuses fois. Il est donc obligé de changer de capote, remonter son érection, une contrainte qui ne fait souvent pas sens pour les hardeurs pornos dans la mesure où tout le monde a réalisé un test médical très récent pour pouvoir participer à la scène.
Que ce soit de ce côté-ci de l’Atlantique ou de l’autre, le débat fait rage. Les autorités considèrent que les comportements sexuels sont largement influencés par l’industrie du porno et que donc rendre le préservatif obligatoire serait une forme de prévention pour la santé publique dans la lutte contre le sida et les IST.
En France, le CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) qui édicte les règles pour les différents médias, a obtenu l’interdiction de la diffusion à la télévision des films bareback tournés sans préservatifs depuis le 1 janvier 2007. La chaîne diffuseuse doit également diffuser un message de prévention contre les IST avant le démarrage du film. Cette réglementation n’est pas valable sur internet où le contenu avec ou sans préservatif n’est pas réglementé. Comme les gens regardent des vidéos chaudes sur internet désormais, on ne peut pas dire que le problème soit résolu.
Aux Etats Unis, l’industrie pornographique est essentiellement basée à Los Angeles (on parle de San Pornando ou de Porn Valley). Les autorités locales et les producteurs de l’industrie adulte se sont beaucoup affrontés au sujet du préservatif obligatoire dans les tournages X et plusieurs propositions de loi pour ou contre le bareback ont été votées. En voulant protéger les hommes et les femmes performers sexuels, on réduisait leur liberté ce qui était inacceptable pour des adultes responsables de leurs actes comme James Deen ou Kayden Kross. A ce jour, le préservatif n’est plus obligatoire sur les tournages en Californie et la santé des acteurs et actrices est assurée par l'autogestion et l’autorégulation de l’industrie du X américain grâce aux tests récents et obligatoires demandés avant chaque tournage X.